Et si mon corps était mon plus grand allié ?

Le rythme effréné de nos sociétés, la pression sociale et financière, la course à la productivité et bien d’autres raisons encore nous poussent à toujours et sans cesse agir.

Nous sommes fatigués car nous sommes saturés. Notre cerveau est sur sollicité par des milliards d’informations.

Certains de nos sens sont sur-stimulés : La vue avec les écrans, ordinateur, télévision et surtout smartphone ;   L’odorat avec des parfums de synthèse, sur nous, dans nos maisons, partout où l’on va ; L’ouïe avec les bruits incessants des villes, voitures, avions, sonneries, musiques…

Le goût, quant à lui essaye tant bien que mal de se faire une place mais comment peut-il exister lorsque l’on ne consacre que quelques minutes à un repas pris à la va vite en regardant un écran ou  en écoutant de la musique ?

Enfin, le toucher est en voit de disparition. Se toucher est devenu tabou. C’est un sens qui n’est pas utile, qui ne sert à rien… une perte de temps et un danger à présent !!

Courir, toujours courir, agir, faire plusieurs choses à la fois, gagner du temps, ne pas s’arrêter, Ne plus respirer, rester en apnée... Et surtout, surtout, ne pas ressentir.

Ne pas ressentir les cris d’alarme de mon corps qui ne cesse de me supplier d’arrêter cette course effrénée qui n’a aucun sens et qui n’a de cesse de m’éloigner de l’essentiel.

J’en arrive même à l’oublier, lui, mon corps. Je fais les choses machinalement (tel une machine) : Je me lève, me lave, déjeune, pars travailler, fais les courses, m’occupe des enfants, fais le ménage… Des milliards de pensées me traversent chaque jour… Alors nul besoin ni temps de prêter attention à mon corps.

Enfin pas tout à fait, car quand vient les beaux jours, il m’obsède. Je ne pense plus qu’à lui. Je vais devoir le montrer et il doit être parfait. Mais jamais il ne l’est. J’en ai même assez de ce corps si laid. Je voudrais bien le changer, le transformer, le modeler … Mais il semble résister !

Je le hais ce corps de chair, il n’en fait qu’à sa tête, jamais comme je voudrais, il me freine, me ralenti.

Parfois même, il me dirige, lorsque par exemple le désir s’enflamme et que je perds les commandes. Cela me fait peur et je me coupe de mes ressentis.

Mais me couper de mon corps, c’est me couper de la vie. Sans lui, je ne pourrais exister et sans moi, il ne serait. Lui et moi sommes intrinsèquement liés.

Alors pourquoi faire de mon corps un esclave que mon mental tenterait d’asservir, un ennemi qu’on devrait éradiquer, un animal sauvage qu’il faudrait apprivoiser ou encore un fou dont on devrait se méfier … ?

Pourquoi ne pas changer le regard que je porte sur mon corps et le voir comme un partenaire ou un ami ?

Pourquoi ne pas ralentir, s’arrêter puis RESPIRER et le toucher… Oui j’ai le droit de toucher mon corps ! J’ai même le droit de prendre du plaisir à toucher mon corps !

Il devient vital de reprendre lien avec mon corps, ma respiration, mes sens, mes sensations, mes ressentis, mon plaisir…

Il devient urgent de créer un espace pour écouter mon corps. Quels sont ses besoins ? A-t-il besoin de mouvement, de repos, de toucher, de tendresse … ? De quel type d’aliment a-t-il besoin ? Quels messages a-t-il à me transmettre … ?

Et si petit à petit j’appréhendais mon corps comme un être vivant doté d’une conscience à part entière. Un être d’une extrême intelligence capable d’exprimer ses besoins et de s’autoréguler.

Et si ce corps tant rejeté par les religions était en réalité l’accès direct à Dieu, au grand mystère, au grand Tout… un temple sacré !

Et si mon bonheur était inévitablement lié à la relation que j’entretien avec mon corps.

Et si mon corps était mon plus grand allié, celui qui sait véritablement ce qui est bon pour moi !!!

Revenir au corps, c’est revenir à la vie.

Revenir au corps c’est prendre le temps de ressentir et de laisser la vie s’écouler en moi.

Reprendre lien avec mon corps, c’est reprendre lien avec la terre et donc avec la Terre.

Revenir au corps, l’honorer, l’aimer, l’écouter, le chérir, le remercier, le célébrer c’est rendre grâce à la Vie.

Le rapport à ton corps en dit long sur ton rapport à la Vie.

Alors, toi qui me lis, je t’invite à te poser cette question fondamentale :

Quelle relation as-tu avec ton corps ?

Laetitia

Chemins de reconnexion

Le 10 avril 2023

Précédent
Précédent

Pourquoi est-ce que j’aime masser ?

Suivant
Suivant

Je me reconnais !